Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
L'action antibiotique du Penicillium a été découverte par Alexander Fleming en 1928. Les débuts de la préparation industrielle et de la commercialisation des antibiotiques date de 1946.
Un antibiotique est une substance produite par un micro-organisme et qui a le pouvoir d'inhiber d'autres micro-organismes allant jusqu'à leur destruction. Cette définition a été faite par S.A. Waksman en 1941.
L'appellation antibiotique s'est beaucoup élargie depuis cette définition et englobe des produits de synthèse et d'hémisynthèse qui n'ont rien à voir avec les produits naturels élaborés par les micro-organismes des premières découvertes.
Les antibiotiques permettent de lutter très efficacement dans de nombreuses maladies infectieuses autrefois mortelles dans la plupart des cas comme la méningite, la fièvre typhoïde, la tuberculose, la syphilis, etc. Le champ d'action des antibiotiques s'est étendu à des maladies tel que les angines sous leurs diverses formes. Grâce aux seuls antibiotiques on peut estimer que la durée de vie de l'espèce humaine a été prolongée d'une dizaine d'années.
Cependant une consommation actuellement abusive des antibiotiques est à l'origine d'une diminution de leur efficacité par le développement de résistance bactérienne.
L'arsenal thérapeutique actuel permet de neutraliser la plupart des espèces bactériennes infectieuses. Les antibiotiques inhibent les systèmes biochimiques indispensables à la vie et à la reproduction des bactéries infectieuses. On définit la valeur thérapeutique d'un antibiotique en fonction de l'équilibre entre son activité nocive sur le microbe et son innocuité relative sur l'organisme hôte.
Cependant trois sortes de problèmes demeurent :
- les antibiotiques n'agissent pas sur les parasites endocellulaires (protozoaires ou virus), c'est-à-dire situé à l'intérieur des cellules. Quand la maladie est reconnue d'origine virale, comme la grippe, l'utilisation de l'antibiotique n'est pas utile sauf dans le cas où le risque de surinfection microbienne existe.
- les effets secondaires provoqués par les antibiotiques sont nombreux (comme tous les médicaments) : hypersensibilité à la pénicilline ; néphrotoxicité et audiotoxicité de la streptomycine ; agranulocytose du chloramphénicol ; accidents cardiaques de la rubidomycine ; déséquilibre ionique de la tétracycline. Tous les antibiotiques absorbés par voie buccale perturbent la flore intestinale.
- des souches microbiennes mutantes et résistantes (élaboration d'un ou plusieurs facteurs de résistance sous forme d'enzymes inactivant l'antibiotique) apparaissent et diminuent la valeur thérapeutique des antibiotiques.
L'usage généralisé des antibiotiques aussi bien en thérapeutique humaine qu'animale a beaucoup contribué à l'apparition et au développement de ces résistances.
Il y a deux grandes séries d'antibiotiques : les antibiotiques naturels (issus de souches bactériennes pouvant produire un antibiotique) et les antibiotiques de synthèse (très difficile en raison de la grande complexité des molécules).
L'action des antibiotiques est multiple sur la biologie de la cellule cible et en retour les antibiotiques ont servis à fournir des informations capitales en biologie moléculaire.
La prescription avec modération des antibiotiques est une nécessité pour éviter l'apparition de nouvelles résistances et préserver l'arsenal thérapeutique, cela va de pair avec le renforcement des mesures d'hygiène, la formation et l'information de l'ensemble du personnel médical et la surveillance de l'évolution des bactéries. Tout ceci pour éviter la multirésistance et la diminution de la transmission des bactéries résistantes entre les patients.