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Cinéma

RIO SEX COMEDYRéalisé par Jonathan Nossiter en 2010

Ce film un peu burlesque, mélange de documentaire et de fiction, place des individus dans des situations absurdes et montre les tentatives de conciliation entre bonheur individuel et justice sociale. On rencontre, entre autres, une anthropologue, un ambassadeur américain, un guide touristique et une chirurgienne esthétique britannique joué par Charlotte Rampling qui croisera le Docteur Pitanguy, célébrissime chirurgien esthétique brésilien, et les patients de sa clinique. Charlotte Rampling, espiègle et insolente, est le personnage fédérateur faisant le lien entre tous les autres. En tant que chirurgienne esthétique, elle va essayer de convaincre ses patientes de ne pas céder aux sirènes des artifices et d’accepter leur corps, leur âge et leurs pulsions. C’est un film mené sur le rythme d’une comédie populaire brésilienne traitant, sur un mode politiquement incorrect, d’individus plus ou moins philanthropes et adeptes de révolutions politiques rivalisant d’hypocrisies et de cynisme.

CRASHRéalisé par David Cronenberg (Canada/États-Unis, 1996)

Eros et Thanatos sous la forme d’un conte moderne, froid, original et complexe raconté par le biais de la caméra du cinéaste canadien David Cronenberg.
Crash est l’adaptation cinématographique d’un roman écrit en 1973 par le romancier britannique James Graham Ballard.
David Cronenberg poursuit et développe le thème principal du sujet du roman : une sexualité déconnectée de toute forme de reproduction et, dans ce cas précis, associée à la fascination de l’accident de voiture.
Crash raconte l’histoire de personnages désincarnés, à la sexualité polymorphe, intégrant la voiture dans une fusion avec l’homme et endossant le rôle de troisième partenaire sexuel. Au contact d’un accident de la route, les personnages du film vont créer une nouvelle cartographie de leurs corps à la suite des blessures et des cicatrices laissées par les accidents.
Le film est une réflexion sur la transformation de l’existence humaine qui passe par celle du corps plutôt que par celle de l’esprit. Corps singularisé par des tatouages, des cicatrices (volontaires ou non). Avec les cicatrices comme signes de beauté, le corps devient une œuvre d’art, un message politique et dans le pire des cas une arme.
Le cinéaste aborde dans ce film les multiples angoisses et les fascinations contemporaines d’exploration du corps humain, un corps profond, viscéral, organique. Film de la fin du XXème siècle mais prémonitoire du XXIème siècle comme un conte d’avertissement sur le risque de déshumanisation engendrée par la technologie contemporaine.

NIP/TUCKRéalisé par Ryan Murphy en 2003

Nip and tuck signifie chirurgie esthétique en anglais humoristique. C’est devenu une série américaine qui a tenu sur les écrans de télévision pendant six saisons. Elle raconte de façon tragi-comique la vie quotidienne de deux chirurgiens esthétiques installés en Floride, haut lieu de l’idéologie de la jeunesse et de la beauté où le corps est devenu support sans cesse retouchable et ajustable aux nouveaux canons de la beauté esthétique et formaté par le marketing d’une télévision sans cesse plus avide de jeunes corps. Corps en kit que l’on modifie quand on le souhaite et que l’on associe à sa propre quête d’identité et de bonheur. Cette série a engagé une réflexion sur la transformation du corps dans notre société occidentale devenu une sorte de fétiche et un capital qu’il faut faire fructifier. Elle dissèque au scalpel la vie de nos deux héros avec réalisme, cynisme et noirceur. Les opérations d’incision mammaire, de liposuccion, de découpage d’oreille ou d’ouverture de nez sont montrées avec beaucoup de vérité et à la limite du supportable. Ce n’est cependant pas gratuit car cette série explore et s’interroge sur les dérives de la recherche du corps idéal et parfait, la quête de profits dénués de tout scrupule et le vide du souci des apparences. Bref c’est la face sombre de la chirurgie esthétique poussée à ses extrémités par deux chirurgiens aux caractères et aux modes de vie opposés.

LA PIEL QUE HABITORéalisé par Pedro Almodovar (Espagne, 2011)

À l’origine de ce film il y a un court roman de Thierry Jonquet « Mygale ». Pedro Almodovar, remarquable conteur, en a fait une adaptation libre et personnelle en conservant la trame de l’histoire. Le médecin génial de la chirurgie réparatrice perd son humanité pour assouvir sa soif de vengeance et d’expérimentations ultimes. Deux drames dans sa vie : il perd sa femme adorée qui s’est suicidée après de graves brûlures la défigurant et sa fille est violée. Cet homme va devenir une sorte de Frankenstein. Il met au point une nouvelle peau artificielle et inaltérable et l’utilise comme outil principal de sa folle vengeance. Le puzzle se met en place, se dévoilant de façon chaotique. L’énigme est particulièrement complexe. Le cinéaste met en scène tous les sujets qui lui tiennent à cœur : passion criminelle, transformisme et transgression de tous les tabous d’une société bien pensante mais aussi affrontement des contraires. Liberté provocatrice et excentricité transgenre s’opposant à une maitrise obsessionnelle et à l’exaltation perfectionniste de la beauté, fragile balance qui se retrouve dans chaque film de Pedro Almodovar. Cependant pas d’humanisme chaleureux mais des réflexions très sombres sur sa vision du monde : abus de pouvoir, duperie, trahison. Le corps est une marchandise voire un déchet, le désir n’est assouvi que dans l’asservissement de l’autre ou sa destruction et l’amour est une chimère. La beauté des images et une grande complexité scénaristique donnent à ce film un charme étrange et vénéneux.

LES PRÉDATEURS DE LA NUITRéalisé par Jess Franco (Espagne, 1988)

Ce film espagnol est une véritable parodie horrifique de la quête d’une sorte de Saint Graal de la chirurgie esthétique : la greffe de visage.
La vie d’un chirurgien pratiquant les liftings à tour de bras, aimant les soirées bien arrosées et les belles femmes, bascule en une soirée pour virer au cauchemar pour lui, pour les femmes qui se trouveront sur son chemin et pour le spectateur. Une de ses anciennes patientes, mécontente de son intervention chirurgicale, par vengeance, défigure la femme aimée d’un jet d’acide. Il redonnera un visage à sa maîtresse et se transformera en assassin monstrueux. Avec l’aide d’une infirmière et d’un assistant, ancien SS spécialisé dans les greffes de visage sans anesthésie pour favoriser la cicatrisation (sic), ce trio infernal va accumuler les meurtres dans le seul but de reconstituer un visage.
Jess Franco s’est inspiré d’un chef d’œuvre français du film d’épouvante : « Les yeux sans visage » de Georges Franju. À la différence de l’original où poésie et horreur se trouvaient intimement mêlées, sans le sang et les cris, le réalisateur espagnol a orienté son film vers des scènes de sadisme et d’érotisme associées à des séquences gore. Nous avons un film pastiche, excessif et sans subtilité mais qui assume parfaitement son rôle d’imitation, dégageant, pour les amateurs du genre, un charme sulfureux et hideux. Âmes sensibles s’abstenir !

CATWOMANRéalisé par Pitof en 2004

Une jeune femme timide, « Patience Philips », travaille comme graphiste dans une grande entreprise américaine de cosmétiques. Rapidement, elle découvre que la crème « miracle » anti-âge créé par la société et prête à être commercialisée sur le marché a des effets secondaires non souhaités ; à terme, la peau de l’utilisatrice se détériore si elle stoppe les applications. Dans sa fuite pour sauver sa vie elle se retrouve prise au piège d’un conduit d’évacuation d’eau. Elle sera ressuscitée par une bande de chats de ruelles un peu particuliers. Elle deviendra Catwoman, femme féline avec les sens et l’agilité d’un chat. Son combat contre la firme de cosmétiques va pouvoir commencer.
Catwoman appartient à l’univers de la bande dessinée de DC Comics créé par Bill Finger et Bob Kane dans Batman #1 en 1940. Elle n’est pas l’incarnation du mal mais plutôt un personnage en demi-teinte dont les actions se partagent entre bienfaits et délits. Elle incarne très souvent une femme abusée, violentée, devant mourir pour renaître en changeant d’identité, reprendre sa vie en main et se venger. Elle symbolise la femme fatale élégante, libre, belle et ambiguë.

TIMERéalisé par Jkim Ki-Duk (Corée, 2008)

Kim Ki-Duk est un réalisateur coréen particulièrement original, guidé par ses aspirations artistiques et sa passion de la peinture. Dans ce film triste et romantique sur l’histoire d’un amour fou, il raconte comment une jeune femme décide de changer de visage pour reconquérir l’homme qu’elle aime. Le réalisateur va entreprendre la dissection d’une relation amoureuse dans ce qu’elle a de quotidien (rencontre, dispute, séparation, etc.). Il va analyser très finement ce qui tourmente l’être humain depuis la nuit des temps : la peur de vieillir, de ne plus s’aimer ou de ne plus séduire, la capacité à aimer de nouveau.
L’utilisation dans le film de la chirurgie esthétique est au premier plan. Effectivement, en Corée, huit femmes sur dix ressentent le besoin de ce type d’intervention, une sur deux est déjà passée à l’acte suivant un sondage de l'université Kyung Hee.
Entre l’incompréhension d’un homme et son incapacité à oublier l’amour de sa vie, est-ce que la chirurgie esthétique peut apporter une solution ?
L’interrogation du réalisateur sur la relation entre visage et personnalité est passionnante : est-il l’image de soi ou un masque interchangeable ? Et au-delà, l’être aimé peut-il être lui aussi interchangeable ? Pas de réponse, seulement de la douleur et de la frustration.

LE PORTRAIT DE DORIAN GRAYRéalisé par Albert Lewin en 1945

Ce film réalisé en 1945 par Albert Lewin, réalisateur américain aimant passionnément l’univers surréaliste, restitue tout l’univers sulfureux et raffiné de l’écrivain d’origine irlandaise Oscar Wilde (1854-1900). Une seule faiblesse dans ce film ; l’homosexualité latente des personnages est laissée de côté. Dorian Gray est interprété par l’acteur Hurd Hatfield et George Sanders campe magnifiquement lord Henry Wotton qui entraînera Dorian vers sa chute. À l’origine de ce film il y a l’unique et célèbre roman d’Oscar Wilde, qui constitue une satire féroce du puritanisme de la société victorienne. Dorian Gray est un jeune et très beau dandy à la recherche de plaisir sans fin. Devant son portrait, symbole d’une jeunesse rayonnante et d’une beauté sans pareil, il fait le vœu d’être toujours semblable à celui-ci. Vœu qui se réalise malgré son goût prononcé pour une vie totalement dépravée. Son visage garde sa pureté originelle alors que le portrait reflète la noirceur de son âme, il vieillit et se déforme de plus en plus. Dorian rejette l’amour d’une jeune fille et la conduit au suicide. Sa passion infinie de la vie, de la jeunesse éternelle, des plaisirs subtils et secrets, des joies sauvages et hors-norme le conduira vers l’acte irréparable. Le Portrait de Dorian Gray est une variation sur le thème de l’image, miroir de l’âme. Oscar Wilde réserve au portrait les stigmates de la laideur morale que rien ne trahit sur le visage de Dorian sauf lors du passage de la vie à la mort.

BLANCHE-NEIGE (BALLET)Réalisé par Angelin Preljocaj en 2010

En 2008, Blanche-Neige, célèbre conte des frères Grimm a été adapté sous la forme d’un grand ballet narratif par le chorégraphe Angelin Preljocaj dans des costumes de Jean-Paul Gaultier et sur une musique de Gustav Mahler. Cette histoire a été rarement chorégraphiée ; il y a eu une version signée Serge Lifar en 1951. La chorégraphie est volontairement naïve mais c’est le bonheur enfantin de tourner les pages d’un livre de conte raconté par la danse avec des séquences éclatantes de beauté ou de sadique volupté, sans complexe, quand la reine fait danser la jeune fille en lui enfonçant la pomme dans la bouche. Le costume créé par Jean-Paul Gaultier pour Blanche-Neige est particulièrement échancré et il ose le string. Jambes dénudées jusqu’en haut des fesses, la peau transparente de l’héroïne attire l’œil. Ce n’est pas pour le simple plaisir mais pour rappeler que la sexualité est au cœur du conte. La méchante reine sait que plus le temps passe, plus elle perd de sa beauté et donc de son attrait sexuel. Ce que lui confirme son confident de miroir en la mettant en concurrence avec Blanche-Neige. Il faut qu’elle accepte de vieillir, c’est ce que le conte rappelle inlassablement, le temps passe, implacable, la fille remplace la mère ou la belle-mère. À l’époque des liftings permettant de jouer avec le passage du temps, avec la succession des générations, ce ballet plonge au cœur d’une réflexion très actuelle.

LA CHAMBRE DES OFFICIERSRéalisé par François Dupeyron (France, 2000)

Le corps et la guerre ! Le film est inspiré du roman de Marc Dugain.
Adrien, blessé à la face au tout début du conflit en 1914, va vivre jusqu’en 1919 dans une vaste pièce, la chambre des officiers, consacrée aux mutilés de la face. Pas de misérabilisme dans ce film mais une volonté de montrer simplement la dignité de ces hommes défigurés.
La caméra de François Dupeyron explore, avec tact et justesse, le calvaire de ces grands blessés, leur volonté et leur confiance dans les chirurgiens qui ont pu réparer des délabrements monstrueux en devenant des chirurgiens de l’impossible plein d’audace et d’inventivité pour redonner des visages à ceux qui n’en avaient plus. L’aventure de la chirurgie maxillo-faciale va débuter.
La caméra du réalisateur, toute en pudeur et sensibilité, montrera cette lutte de cinq années où chacun se voit dans le regard de l’autre et où malgré la souffrance des opérations, le courage et la peur intimement mêlés, nous voyons peu à peu des individus renaître. Cette chambre est un monde clos où la fraternité de ces combattants les aide à survivre et lutter. Dans ce lieu de souffrance, la survie passe aussi par le dévouement des infirmières et l’attachement des blessés aux chirurgiens.
Ces hommes massacrés mais vivants auront un surnom très évocateur « les gueules cassées ».
Tout est dit dans ce film humain et tolérant, lucide et courageux, pour parler d’un sujet peu évoqué sur les écrans de cinéma.
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