Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
Le mot greffe désigne le transfert d'un fragment de tissu ou d'un fragment d'organe d'une région à une autre d'un organisme. Une greffe cutanée est utilisée pour aider la réparation secondaire après l'extraction d'une tumeur par exemple.
La greffe, séparée totalement de son site donneur, sera fixée sur un site receveur où la revascularisation se fera spontanément à la différence de l'utilisation des lambeaux qui conservent leur propre vascularisation. La greffe cutanée ne pourra véritablement réussir que si elle est revascularisée par les tissus receveurs. Une greffe cutanée n'est envisagée que dans le cas où le tissu où elle sera fixée sera suffisamment vascularisé.
Les greffes cutanées se subdivisent en deux grands types de greffes : greffe de peau mince (ou demi-épaisse) et greffe de peau totale.
- La greffe cutanée de peau mince : prélevée au rasoir, le plus souvent sur les cuisses et les fesses (mais aussi thorax, abdomen, dos, cuir chevelu). La cicatrisation de la zone prélevée est spontanée car le derme n'est pas touché par le prélèvement. La greffe cutanée de peau mince est utilisée soit en bandes continues, soit en filets.
- La greffe cutanée de peau totale : toute l'épaisseur de la peau est prélevée donc il faut suturer la zone de prélèvement. De bien meilleure qualité que la greffe cutanée de peau mince, la greffe de peau totale est plutôt utilisée pour le visage et les mains. Les zones de prélèvement sont situées le plus près possible de la zone receveuse pour le visage (couleur de la peau). Les autres zones utilisées sont les régions inguinales et sus pubienne, la face interne du bras.
Dans une greffe cutanée l'importance primordiale de la revascularisation à partie des zones profondes implique un positionnement de la greffe, dans la zone receveuse, parfaitement stabilisé. Dans ce type d'intervention le chirurgien plasticien utilise le plus souvent un pansement gras cousu sur la peau appelé « bourdonnet » (pendant 1 à 7 jours environ), pour les membres, une attelle plâtrée est utilisée (pendant 7 à 10 jours).
Une greffe cutanée mince prend facilement mais elle est moins esthétique et se rétracte. D'insensible au début, la greffe cutanée se réinnerve au bout de plusieurs mois mais de façon périphérique et avec une qualité médiocre.
La greffe cutanée laisse des cicatrices constantes, inévitables et indélébiles. Il faut compter un délai de 12 mois pour que le résultat soit parfaitement apprécié par le patient, temps de cicatrisation et de récupération de la souplesse des tissus. Mais le résultat est imprévisible et nécessite parfois des traitements complémentaires appropriés.
Il ne faut pas oublier que la technique de la greffe cutanée est une intervention chirurgicale avec tous les risques liées à un acte médical (anesthésie et geste chirurgical) même réalisé dans les meilleures conditions, c'est-à-dire avec un chirurgien plasticien compétent. Sans surévaluer les risques, la part d'aléas existe. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié permet d'éviter les complications (avec toutes les greffes cutanées on peut aboutir à une nécrose partielle ou totale) ou de les traiter efficacement.