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Lexique Médical

Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde,  broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...

Excision

L'excision ou mutilations génitales féminines (MGF) consiste en l'éradication des organes sexuels externes féminins, soit en partie, soit en totalité. Cette pratique mutilatrice tombe, dans les pays occidentaux, sous le coup de la loi.
On distingue dans l'excision trois formes principales :
- ablation de tout ou partie du clitoris externe
- ablation du clitoris et des petites lèvres, c'est la clitoridectomie
- ablation du clitoris, des petites et grandes lèvres puis les bords restants de la plaie sont suturés et seul un orifice étroit résiduel est maintenu pour le passage de l'urine et du sang menstruel, c'est l'infibulation, pratiquée essentiellement dans l'Est africain.

La pratique de l'excision et de l'infibulation touche environ 130 millions de femmes dans le monde, principalement en Afrique, dans quelques populations du Moyen-Orient et d'Asie. Aucun texte sacré n'oblige l'excision. Elle semble être une coutume existant bien avant l'arrivée des religions monothéistes. Les répercussions physiologiques et psychologiques sont très importantes sans parler des douleurs de l'excision sur le moment et des conséquences par la suite au moment de l'accouchement.

Une technique de reconstruction et de réparation du clitoris a été mise au point afin de recréer un clitoris qui après cicatrisation va retrouver sa sensibilité (au bout de quelques semaines), une position et un aspect normal. La reconstruction du clitoris est une intervention prise en charge par la Sécurité Sociale, c'est un acte de chirurgie réparatrice. Cette technique de réparation du clitoris a été mise au point par un chirurgien urologue français, le Docteur Pierre Foldès.

L'excision ne coupe qu'une partie du clitoris, celle qui est visible à l'extérieur de la vulve. Sous la peau, derrière l'os du pubis, le « corps du clitoris » qui peut mesurer jusqu'à 8 cm n'est jamais concerné par l'excision car il est protégé à l'intérieur des tissus. La reconstruction du clitoris se fait en libérant la partie protégée et intacte pour recréer le gland du clitoris rose et sensible. Lorsque l'excision est accompagnée de mutilation étendue à l'ensemble du sexe féminin, il y aura également reconstruction des lèvres.

Le corps du clitoris sera disséqué en respectant les vaisseaux et les nerfs. Il sera positionné et fixé de telle manière qu'il récupère une position anatomique normale et un aspect naturel. Les tissus cicatriciels de la zone excisée seront enlevés (souvent à l'origine des douleurs) pour récupérer la partie saine et sensible du clitoris.

La qualité esthétique de la reconstruction et la récupération de la sensibilité du clitoris dépendront du travail chirurgical à faire par le chirurgien plasticien en fonction de l'étendu des mutilations et des cicatrices de la vulve.

La reconstruction d'un clitoris est réalisée par un chirurgien plasticien réparateur qualifié et spécialisé dans ce type d'intervention, elle se fait comme toute intervention chirurgicale avec un bilan pré-opératoire et une consultation par un médecin anesthésiste. L'intervention peut se faire sous anesthésie loco-régionale (rachi-anesthésie) en association avec une anesthésie locale ou sous anesthésie générale classique. L'hospitalisation est de courte durée avec une sortie le soir même ou le lendemain. C'est une intervention dont la durée dépend du travail chirurgical à faire par le chirurgien plasticien.

Les suites opératoires sont classiques et transitoires mais, en fonction des patientes, elles seront variables en importance et en intensité : œdème (gonflement), ecchymoses (bleus), douleurs éventuelles calmées par les antalgiques. Les complications éventuelles sont rares. Il y a des complications spécifiques à la reconstruction du clitoris qui sont des troubles de la sensibilité (insensibilité ou hypersensibilité) associés ou non à des douleurs à la pression de la région des cicatrices. Ce sont le plus souvent des troubles transitoires (quelques mois).

Le temps de cicatrisation est important, il faut un minimum de trois mois pour une récupération de la souplesse des tissus et un an voir plus en fonction des patientes pour une récupération totale, la cicatrisation dépendant entièrement de chaque patiente. Les cicatrices sont inévitables, définitives, indélébiles et imprévisibles. Des retouches chirurgicales ou des traitements appropriés des cicatrices peuvent être envisagés par la suite.

Mais dans le cas particulier de ce type d'intervention, la récupération par les femmes d'une nouvelle sensibilité doit s'accompagner d'un soutien psychologique adapté pour les aider à se réapproprier leur intégrité physique.

La reconstruction du clitoris est une opération chirurgicale délicate, nécessitant beaucoup de rigueur et avec tous les risques liés à un acte médical (anesthésie et geste chirurgical) même réalisé dans les meilleures conditions, c'est-à-dire avec un chirurgien plasticien réparateur compétent. Sans surévaluer les risques, la part d'aléas existe. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié permet d'éviter les complications ou de les traiter efficacement.

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